Fatales distractions.
On est tous distraits quelquefois -certains plus que d'autres, mais dans l'ensemble, on fait avec. Ainsi quand l'autre jour, après m'être battue cinq minutes avec mon MP3 qui ne voulait pas marcher, je me suis rendu compte que ce n'étaient pas les écouteurs que je m'étais vissé dans les oreilles, mais les boutons qui servent à arrêter la ficelle de la capuche de mon anorak, j'ai souri, en me disant que décidément, l'âge n'aidait point. Mais cette semaine, après un câlin vigoureux de mon fils, j'ai constaté, à mon grand effarement, que ma vue avait tellement baissé en deux minutes que même avec mes lunettes, je ne pouvais plus lire ! J'ai eu beau nettoyer mes lorgnons, ajuster la lampe, bernique, l'oeil gauche restait résolument plongé dans le flou. Il a fallu que je retrouve, deux jours plus tard, le verre de mes lunettes qui était tombé dans le lit pour comprendre que - ouf - ce n'était pas ma vue qui avait baissé, mais mon degré de distraction qui connaissait l'un de ces nouveaux sommets qu'on croit inatteignables... parce que nettoyer des lunettes sans se rendre compte qu'il manque un verre, hein, ça devient grave.