Coupé du Monde.

Fin 2007, j'étais contactée par un éditeur indépendant qui cherchait un traducteur pour traduire un ouvrage sur le rugby. La traduction, j'en rêvais depuis toute môme. Du rugby, je ne connaissais presque rien, mais poussée par un entourage qui ne doutait de rien, et surtout pas de moi, j'ai signé le contrat. Va pour le rugby. C'aurait pu être la culture biologique, la danse classique, l'art de porter le sombrero... si j'avais dû attendre de trouver une traduction sur un sujet que je maîtrisais, j'attendrais encore.

Je me suis alors plongée dans un monde dont j'ignorais tout. Je suis devenue une lectrice assidue du Midi Olympique, j'ai embauché un copain qui à grand renforts de café m'a enseigné les règles du jeu, acheté un dictionnaire spécialisé, et vogue la galère. Sept mois durant, je me suis coupée du monde. Mes rares pauses, c'était devant la télé pour regarder les matchs, et de page en page, je suis arrivée à la dernière. Pari réussi, j'avais tout traduit à temps. J'ai rendu le manuscrit deux mois avant l'ouverture de la Coupe du Monde. Ma première traduction arrivait pile poil dans les temps. Préfacée par Denis Lalanne, écrite par un virtuose de la langue et du ballon ovale, ce serait forcément un succès. Las, c'était compter sans les carences d'un éditeur qui mit plus de temps à publier le bouquin que moi à le traduire. Il sortit sans tambour ni trompettes trop tard pour profiter de la vague, et sombra dans l'oubli sitôt sorti. 

Nonobstant, ce livre est toujours d'actualité, et disponible d'occasion sur Amazon.

Je profite donc de l'ouverture de cette nouvelle coupe du monde pour le recommander aux amoureux de l'ovalie. Ils y découvriront des anecdotes inédites sur ce jeu, ses joueurs, son histoire, et surtout l'inégalable regard de Richard Beard sur le monde...