l'adagio du volant...
Avec son premier salaire (mon Virgule s'est dégoté un CDI de dix heures par semaine dans un restaurant) leplus jeune de mes rejetons s'est acheté la PS3 que je refusais de financer - et l'a installée dans le salon qui ne désemplit pas de copains incrustés à domicile sept jours sur sept. Je vaque à mes occupations matinales habituelles pendant qu'il joue à un jeu de bagnole, et un détail me perturbe. Mais quoi ? J'y suis ! Il a coupé le son, sans que je demande rien. Voilà qui est pour le moins insolite. Et puis, en passant tout près de la télé, je comprends pourquoi. Le murmure sonore que je surprends me surprend itou. C'est l'adagio d'Albinoni. Pour en avoir le coeur net, je m'empare en douce de la télécomande, et je monte le son. A donf, comme lui d'habitude. Mais oui, c'est bien ça. La course se déroule sur fond de musique classique, et tout le répertoire y passe. Pucini, Vivaldi, les prends gardatoi et la symphonie du nouveau monde....
Putain ! tu baisses le son, ça soûle !
Voilà bien une phrase que je n'aurais jamais pensé entendre dans cette bouche-là et ces circnstances-ci. Faut croire que rien n'est perdu. J'ai laissé le son à fond, et j'ai piqué la télécommande. Mouarf. Paraît que la musique adoucit les moeurs. Quelle blague, chez moi, elle rend sauvage.
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