Un sentiment d’obsolescence…
Je relis, pour occuper mes heures
creuses, la prochaine publication de chéri, aussi bandante que peut l’être un
manuel de programmation de tableur (destiné à de moins béotiens que moi), et j’y
traque la coquille, l’accord de participe passé vicieux, l’espace en trop…
encore que sous Latex (non, c’est pas un truc cochon, c’est un genre de
traitement de texte hyper perfectionné), y’a rien en trop. Imprimable en l’état, sans ajustement
typographique d’aucune sorte, pré-programmé.
Du quasi impensable pour quelqu’un qui comme moi a passé un baccalauréat de techniques du secrétariat sur une Adler mécanique, à une époque où présenter un tableau requérait le calcul préalable du nombre d’espace moins un caractère par colonne qu’il fallait diviser par le nombre de colonnes pour programmer manuellement les tabulations et dessiner le tableau avant de le remplir. Avec une gomme dure pour corriger les erreurs après relecture et réinsertion de la feuille dans le tambour, au millimètre près. Un truc de ouf… jamais j’ai eu plus de 4. En 1981, la prof de sténo en était encore à ronéotyper les cours, à programmer les Telex en bit, la pointe du progrès. En 1982 sortait Minitel 1, les premières machines à écrire électroniques faisaient leur apparition, le télex version électrique gagnait la sphère des entreprises, Atari sortait les premières consoles de jeu – ha, les nuits sur asteroids ! Question technique du secrétariat, j’arrivais sur la mauvaise promotion. N’empêche, j’ai quand même, pendant la période de flottement, gagné ma croûte en tapant les mémoires de mes confrères et sœurs étudiants à la fac, qui me filaient 10 francs par page. Va gagner ta vie comme ça maintenant, tiens… sauf peut-être dans une démonstration de foire ?
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