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Melting Pot et vin blanc doux
14 janvier 2009

Dites moi pas que c'est pas vrai !

Fleurs_Artificielles_6

 

 

C’était hier mon anniversaire, et chéri, rentré à des heures tardives, vint me rejoindre à la cuisine, déposant sur la table - de l’air satisfait de celui qu’a pas oublié, un superbe pot de roses et lys savamment mêlés. Virant mon éponge au fond de l’évier, je bisoutai jules, étonnée quand même un peu par la régularité, la raideur, et pour tout dire l’aspect légèrement commémoratif du bouquet qui trônait à deux mètres de moi, boutons au bord de l’éclosion, pâles encore à la tige mais d’un orangé prometteur là où les pétales se cisèlent, déposées sur les feuilles vert profond d’un lierre tendu au ras du pot. L’évidence me frappa enfin quand je délaissai l’étreinte de chéri et m’approchai du bouquet. Cet aspect ankylosé et solennel, un rien compassé des roses qui dardaient devant moi leurs boutons, c’était, sans doute possible, celui des fleurs qu’on trouve aux pompes funèbres : plastique, amidon, inaltérabilité.

Non. Il aurait pas fait ça, hein ? Stupéfaite et dubitative, j’approchai, la narine en alerte… ben si. Ben si. Chéri m’avait ramené, pour mon anni, une splendeur d’éternité.

Hésitante, et ne sachant si je devais son attention à une erreur ou à une malveillance, j’hésitai une seconde entre fou rire et dépit. S’il l’avait fait exprès, il méritait les foudres, mais si c’était méprise…

- Ben dis donc, t’es allé les chercher où ?

- J’ai pas trouvé de fleuriste, en sortant du boulot, alors je suis allé au Jardiland. Elles sont belles hein ?

- Ah ça !

Jamais je m’étais bidonnée autant devant un bouquet de fleurs. D’autant que chéri, stupéfait de mon hilarité, les bras le long, n’arrivait visiblement pas à comprendre quelle mouche me piquait. M’enfin !

Il a fallu que je lui colle les roses sous le nez pour qu’il s’avise enfin de sa méprise et pardonne mon fou rire. N’empêche, je vais lui prendre aujourd’hui un rendez-vous chez l’ophtalmo. A mon avis, ses lunettes commencent à plus suffire !

Pis bon, son bouquet, je vais le mettre en réserve pour mon enterrement. Comme ça, même s'il a oublié...

 

 

 

 

 

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Commentaires
B
56?? pourtant tu fais pas si grosse sur les photos...hihi.
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U
Héhé...<br /> J'espère qu'en vous l'offrant, il vous en a souhaité un joyeux...
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M
ben oui, c'est les mecs ça. j'ai eu droit une fois à un peignoir acheté en corée où il était parti un mois, taille 56. Je l'aurais bouffé. Splendide, le peignoir... mon alex l'avait adopté domme doudou. et non, je sais pas nager, ou du moins juste le minimum.
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C
Il y a quatre ou cinq ans, mon homme se souvint un dimanche matin, et presque à midi, que c'était la fête des mères. Comme on a une jardinerie derrière chez nous, il y fit un saut. Et revint avec un pot sous le bras. Pas un vase: un pot. Un pot de jardin, qu'on a pas de jardin, en plus. Sous le bras. Même pas qu'il avait demandé un papier et un kiki en bolduc pour faire joli l'animal. Bin je l'ai salement pris. "Comment?! Tu t'en fous à ce point que j'ai souffert sang et eau pour te donner deux enfants magnifiques que tu me ramènes un pot pourri??!! Ah ça Monsieur, il ne sera pas dit que vous ne paierez cette désinvolture." J'y ai fait la gueule deux jours. C'était pas question du cadeau, il serait revenu avec une rose que j'aurai été super contente. Mais c'était la manière, comme s'il s'était dit:"Oh bin tiens je prends ce truc, c'est bien bon, ça fera l'affaire". <br /> <br /> Depuis le fameux pot est un sujet de rigolade jaune. Et il trône dans le salon rempli de pot...pourri. ;)
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