L'immaculée conviction...

Hein, si qu'elle est pas jolie celle-là. Je suppose que l'indispensable Tom Waits n'est pas le premier à l'avoir faite. L'essentiel Boris Vian avait écrit  que tous les jolis mots étaient déjà pris, qu'il ne lui restait que les le les les les qui les quoi... Ouais, la citation est approximative, mais je sais plus dans quelle polésie c'était. N'empêche, il avait raison, mais il a quand même trouvé un moyen de désaxer la relative qu'a fait ses mots tout neufs.
Mes fils disent que Tom Waits construit sa musique en laissant choir des armoires à casseroles sur des éléphanteaux nouveau nés. Quand bien même ce serait vrai, que ça démontrerait que lui aussi en connaît un rayon dans l'art de la décoaxion, brekekeke, je sais bien. Et puis, ça n'a aucun rapport, mais j'adore qu'on me cause dans le mégaphone. Par ici M'sieur Dames...

Comments

[amel]

...si par liminarité on entend les rites de passage qu'accompagnent les changements de statut social, d'âge etc alors l'adolescent n'échappe pas à la "chose"...
Bien d'accord m'dame, les jeunes ont une écoute musicale beaucoup plus diversifiée et étendue que leurs vieux (en l'occurrence moi)!
Est-ce que la passoire 70's a fait l'affaire??
Bises princesse.

[marie]

Je confirme, mon cher xavier, que liminarité n'est pas (encore) répertorié aux dictionnaires (pas dans les miens en tout cas) Votre dix lettres est donc refusé, et c'est votre concurrent qui marque les points. Bien fait.

[gsavié]

il y a un chouette terme qu'emploient les anthropologues/ethnologues pour désigner cette chose-là (probablement pas reconnu par le dico), il s'agit de la liminarité... qui enclot effectivement et entre autres choses, le principe de rite de passage... et doit pouvoir s'appliquer peu ou prou à l'adolescence.

[marie]

Tiendez, à titre d'exemple, juste pour rire, mon petit dernier, sous la douche, est en train de s'époumonner "heureux qui comme Ulysse", dont le texte, si je dis pas de connerie est de Du Bellay, autant dire pas tout à fait sa génération, et le plus rigolo, c'est qu'il la connaît en entier !

[marie]

l'adolescence étant, par tradition sinon par définition, l'âge où l'on s'affirme en se détournant des goûts de ses parents, je ne vois rien de bien étonnant à ce que la musique fasse partie du "pack" des "trucs de vieux". D'autant plus que, il faut bien l'admettre, Tom Waits n'est pas "facile" à aimer. Un critique musical américain dont j'ai oublié le nom écrivait de lui "chaque fois que j'écoute un de ses albums, je me demande s'il est le fruit d'un génie ou d'un dégénéré". Ne soyez pas si souvent "désolé", les mômes de cette génération, comme de celles qui les ont précédé, font en général preuve d'une immense curiosité, et d'un goût certain pour la, les musiques, de toutes époques et de tous continents. Vous seriez surpris de constater combien d'entre eux connaissent et aiment non seulement Bruant, Lapointe, Trenet, et je vous en passe dans les classiques, voire le folklore, (étoile des neiges en canon dans la voiture, ça fait partie des surprises qu'ils sont capables de nous réserver) mais aussi des tonnes et des tonnes d'artistes dont nous ignorons tout, parce que grâce au web ils ont un accès bien supérieur à celui dont nous disposions à leur âge à toutes les formes de culture musicale. Et il y a fort à parier qu'en matière de musique, au moins, leur culture est infiniment supérieure à la mienne, et probablement à la vôtre. Et puis, n'oubliez pas que des mômes de cet âge peuvent passer l'après-midi du samedi à jouer de la musique baroque dans une bande de hautbois, et la soirée dans des concerts de metal, ce qui prouve que l'opposition n'est pas forcément restrictive. Quant à leur comparaison entre la musique de Tom Waits et la torture des éléphanteaux, je peux vous assurer qu'elle est parfois extrêmement pertinente.