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Melting Pot et vin blanc doux
4 février 2008

Mon pognon, le vôtre, le leur…

 

Chuis curieuse comme fille, moi, et j’aime bien savoir comment se passent les choses autour de moi. Aussi, quand je tiens un sachant, j’aime à le faire causer. Comme ce matin, où après avoir brillamment négocié le montant global d’une facture, j’interrogeai un chef d’entreprise en bâtiment sur les modalités qui gèrent les marchés publics. Or donc. Les mairies, notamment, la mienne comme la vôtre, rédigent des appels d’offre publics quand elles prévoient des travaux. En théorie, c’est le moins offrant qui l’emporte. Bien sûr, la concurrence s’auto régule, et les entreprises qui fournissent les devis se rendent ponctuellement des politesses de bon aloi pour permettre à chacun de s’y retrouver, et comme à la maternelle, d’avoir son tour pour collecter le bon point. Mais il arrive aussi que tel ou tel marché soit suffisamment alléchant pour qu’on fasse fi de la politesse. Dans ces cas-là, il semblerait que la naturelle probité des employés municipaux fasse les frais – dans tous les sens du terme, de ces opérations.

Cher, les frais ?

Boh, ça dépend comment on calcule, m’a répondu mon interlocuteur en souriant. La semaine dernière, il lui en a coûté la bagatelle de 2500 euros pour que les devis d’un montant inférieur au sien finissent dans la broyeuse à papier plutôt que sur le bureau des décideurs. Faut avouer que pour un marché de 65000 euros, le sacrifice est négligeable.

Ne croyez pas surtout que je joue les prudes choquées. Ca me ferait plutôt sourire… comme l’histoire de ce maître d’œuvre qui s’est fait construire sur le bord du lac une villa gallo romaine du meilleur effet, en facturant l’intégralité de ses travaux à ses propres clients. Faut vraiment être con pour être salarié !

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Commentaires
K
Ben moi, si, ça me fait chier, cette corruption ambiante et avalisée de partout, par tous, m'en tape de passer pour une prude choquée, jamais pu l'avaler , sûrement parce que je suis tombée dedans quand j'étais petite avec un grand-père entrepreneur de travaux publics que je voyais soudoyer à qui mieux mieux, des biftons et des cadeaux plein les poches pour tous ces nases qu'on voyait venir se faire rincer et qu'on devait supporter,les week-end, dans la propriété familiale...
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C
cher (dans tous les sens du terme) négociait un jour un marché, il est entrepreneur paysagiste...Le directeur auquel il avait à faire lui expliqua que sa fille venait de se mettre au violoncelle et que c'est couteux un violoncelle... sous entendu que s'il voulait le marché il lui en couterait le prix d'un violoncelle, donc... Et c'est ainsi que mon ami qui l'est resté refusa d'offrir un violoncelle au directeur d'un ... IUFM...<br /> Cette histoire est bien sur vraie sinon, elle n'aurait pas d'intêret...
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C
Bin tiens. Hier je discutais avec ma belle-maman des livraisons de fioul dans nos immeubles qui ne sont surveillées par personne. Elle me racontait qu'il était "dans les moeurs locales" des chauffeurs de camion-citerne autrefois, de piquer un bout de la cargaison à chaque livraison (c'est à dire toutes les semaines) pour chauffer sa datcha personnelle. Cela après avoir soudoyé le concierge des immeubles. Je précise que j'habite en HLM et que les pertes sont imputées sur les loyers des nécessiteux. Comme je disais désabusée à ma belle-doche: ya de la magouille partout. Et nous, comme on est au bout de la chaine alimentaire bin on se fait bouffer par le système!
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M
C'est le "mieux disant" qui l'emporte. Ce qui n'empêche pas bien sûr les escroqueries. Mais ca permet de pas tout ramener au prix, parce que franchement bien souvent le moins cher c'est aussi le plus pourri ...
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