Brummel a la vie dure !

24 mai 2012

J'ignore si son nom est encore familier au lecteur contemporain. Brummel, arbitre des élégances, dont la statue orne encore Jermyn Street à Londres, est mort depuis bientôt deux siècles. Le premier des dandys, qui sacrifia son immense fortune à sa vêture, au point que, n'ayant plus d'argent pour payer sa facture de blanchisserie, il mit à la mode les cravates noires, garde aujourd'hui encore toute sa notoriété. J'en veux pour preuve le fait que j'aie lu son nom trois fois déjà ce matin. Une première fois dans un article de "Lectures pour tous" du début du vingtième siècle, une seconde fois dans "La Curée" de Zola, et la troisième... dans le Canard Enchaîné. S'il est logique de trouver son nom sans précision aucune dans des publications déjà fort anciennes, j'ai été fort surprise, je l'avoue, de le renconter à la première page de mon hebdomadaire favori. "Comme si être soucieux de la bonne fréquentation du Conseil Constitutionnel était une question d'élégance. A ce compte là, pourquoi ne pas y nommer Brummel ?"