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Melting Pot et vin blanc doux
11 juillet 2008

La faille.

Quelqu’un a dit bizarre ?

 Providence, vous le savez, est peuplée de mystères. Les fantômes chez Françoise en bas (ne riez pas, bande de nazes, je les ai vus), la photo du grenier, la tortue dans ma cheminée… Bref, je croyais avoir fait le tour des incongruités de ma maison. Or non.

Souvenez-vous, les dispositions de l’arrêté de péril imminent nous contraignaient à démolir le seul balcon de l’immeuble, qui donnait sur la cour, et sur lequel personne, par prudence, ne s’aventurait jamais. Ce balcon, qui longeait mon appartement mais auquel on accédait par l’escalier commun, je l’ai fait reconstruire à grands frais pour y entreposer mon bordel, mes tomatiers, mon bois de cheminée, et y prendre un café avec vue sur la cour les jours où qu’il fait beau. On y accède désormais par l’annexe de ma cuisine, et par là seulement, j’insiste parce que c’est important. Ce magnifique ouvrage de bois trône seul sur la façade, au deuxième et dernier étage, soigneusement abrité des intempéries par l’avancée du toit, et je suis fort contente de mon initiative. Sauf que.

Sauf qu’y a des trucs vraiment pas clairs. Tout a commencé avec le chat, que j’avais exilé là le temps que sa teigne se calme. Un matin que j’allais lui porter sa bouffe, je ne l’y trouvai plus. Intriguée, je questionnai les garçons à leur retour de l’école, chéri à son retour du travail, les voisins, mais personne n’avait fait sortir le chat, et personne ne l’avait vu. Je l’avais retrouvé une semaine plus tard enfermé comme un con dans les caves, et ramené sur son perchoir. Comme j’aime comprendre, j’avais inspecté l’intégralité de l’ouvrage, cherchant la faille spatio-temporelle qui lui avait permis de se faire la malle, en vain. Trois jours plus tard, le chat avait re-disparu, cette fois définitivement – et sans que j’y soie pour rien malgré les accusations que continue à porter contre moi mon entourage.

C’est avec le retour des beaux jours, fin juin, que je me suis rendu compte qu’il y avait vraiment quelque chose de bizarre. Parce que soyons sérieux. Un chat est un être vivant, animé de volonté, et sûrement assez leste pour trouver moyen de se barrer. Mais j’aimerais comprendre comment autant d’objets inanimés peuvent atterrir là, avec une constance qui défie l’imagination. Chaque matin, en posant mes fesses là pour y boire mon café, je trouve matière à la perplexité. Un slip d’homme soigneusement étendu sur la rambarde – mes mecs a moi sont tous adeptes du caleçon, un filtre de pétard dans mes pots de tomate – non c’est pas moi, et j’ai la certitude que c’est pas mes garçons non plus, une serviette de toilette pliée en quatre sur une pile de bois, et hier, allez-vous me croire, deux énormes coussins de canapé neufs soigneusement rangés dans un angle. Mais enfin, mortecouille, m’expliquera-t-on ce que c’est que ce bordel ? Personne ne peut grimper là, personne ne peut descendre là par le toit, et qu’on n’aille pas me raconter que c’est le chat qui prend ses aises, le slip n’était pas à sa taille.

Cette baraque n’a décidément pas fini de me surprendre et de m’offrir l’occasion de déambulations mentales qui tiennent en échec mon absolu cartésianisme… Alors lecteur, c’est à toi que j’en appelle, si t’as une idée, dis-moi !

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Commentaires
M
A la prochaine bizarrerie, webcam ?
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M
ben non, c'est du mystère durable.
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C
Alors? Tu as coincé ton plaisantin?
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C
hilarante d'un des proches de la maison?<br /> Il faut attendre le raton-laveur...
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F
Je suis morte de rire à l'idée du bol de riz ^^<br /> <br /> mais tu pourrais laisser une lettre "A l'intention du bel inconnu qui..."
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