Le comble de la bêtise.
On me reproche souvent d'être moqueuse, on a raison. Quand l'un ou l'une de mes élèves me gratifie d'une énormité, j'en ris sans retenue. Mais vous connaissez le proverbe, rira bien qui rira le dernier. Ayant dans l'idée de m'inscrire l'année prochaine à un Master de traduction qui n'est disponible dans ma région qu'en Espagnol, j'ai décidé de me remettre à la langue de Cervantes que je n'ai plus pratiquée depuis l'université. O surprise, ma grammaire est intacte, c'est un peu comme le vélo, ça ne s'oublie pas. Mais mes lacunes sur la syntaxe m'ont poussée à me tourner vers l'une de mes anciennes élèves, une Espagnole à laquelle j'avais enseigné le français et qui est désormais retournée à Madrid. Une fois par semaine, via skype, c'est elle qui cette fois me sert de prof. Nous discutons de tout et de rien, et elle reprend mes tournures de phrases, mes intonations bâtardes et mes approximations de vocabulaire. Hier soir, donc, alors que nous parlions de la Suède, la demoiselle m'explique ; "he comprado un billete para Estocolmo".
Et moi crétine, je lui demande "Cual Colmo ?"
* Pour les non-hispanophones : Estocolmo est la traduction de Stockholm, qui à l'oreille sonne comme "esto colmo", ce comble.