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Melting Pot et vin blanc doux
11 décembre 2014

Grammaire du bonheur.

Y’a tant de “si j’aurais” dans les boucles du temps, y’a tant de temps passé, si peu de futurs proches. Y’a tant de choses tues, d’infinitifs stériles semés soigneusement qu’on voudrait voir germer en fleurs conditionnelles comme des libertés qu’on cueillerait quand elles poussent, comme ces ifs bien droits qui montrent le chemin en perspectives pures – et qu’on suivrait allègres sans se poser questions. Puisse le ciel ! en heureux subjonctifs, nous dessiner des routes exemptes de cailloux, sans exception aucune, autoroutes célestes direction le bonheur. Si, le crayon levé, on arrêtait d’écrire, en suspendant nos règles aux crochets du hasard ? A quoi nous sert de suivre en ignares obscurs, les diktats immuables de ces déclinaisons qui saison après l’autre nous laissent plus courbés, épithètes imbéciles, désemparés, vieillis, inutiles à dire ce que l’on veut si bien. La plus simple des fleurs se passe d’adjectifs, elle vit, elle meurt. La plus simple des fleurs, passive, attend l’hiver en prenant du soleil ce que le soleil donne, sans se soucier du genre que déploient ses pétales : si c’était le mauvais ? Qu’importe à leurs corolles. Le genre du bonheur est toujours le bon genre, quant au nombre, il suffit d’un bonheur et d’un seul pour faire éclore un lys ou une pâquerette et bellis perennis, et au diable le reste.

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Commentaires
G
Hi Hi HI !
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M
boh, toi t'as l'épithète solide !
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G
Ma pauvre épi tête ... !
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M
chante plus fort, je t'entends pas -)
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C
bien!
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