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Melting Pot et vin blanc doux
26 février 2013

Poil où tu voudras.

Qu'on me pardonne, je m'apprête à tenir un discours - encore, diront d'aucuns - sur la condition des femmes. Deux bienveillants représentants du sexe fort ont récemment essayé de me convaincre de la régulière progression du statut des femmes. Sans, toutefois, pouvoir me donner d'exemple précis, de chiffres - toujours plus objectifs que le plus brillant des discours. Comme celui ci : à poste égal, les femmes gagnent toujours environ 20% de moins que les hommes. Etonnant, non ? Plus étonnant encore. Jusqu'à la fin du primaire, les filles obtiennent de meilleurs résultats scolaires que les garçons toutes matières confondues. Et un taux de réussite supérieur à celui des garçons aux épreuves du baccalauréat. Oui mais. Mais les filles, à la fin du collège, s'orientent majoritairement vers les baccalauréats techniques, avec une nette préférence pour le tertiaire (fort peu dans l'industrie) et celles qui choisissent un bac général donnent dans le verbe plutôt que dans le chiffre. 75% des élèves des Classes Préparatoires littéraires sont des femmes, contre 30 % dans les Prépas scientifiques, et 26 % dans les Prépas d'ingénieur. Les filles, d'elles-mêmes, se réduisent au quart monde, que ce soit par l'assimilation des stéréotypes ou pour des raisons biologiques. Il existe une similitude évidente entre le moment de l'orientation scolaire et l'âge traditionnel du passage à l'âge adulte dans les sociétés primitives (dans le sens de premières, n'allez pas me faire dire ce que je n'ai pas dit). C'est, et celà semble naturel, le moment de la puberté, de la significative différenciation des sexes. La biochimie jouerait-elle des tours à l'égalité malgré toutes les volontés politiques du monde ? Ou bien la politique ne serait-elle, comme l'a fort bien démontré l'UMP depuis quelques années (avec 30 à 40 % seulement de candidates aux législatives) qu'une affaire de mots. On plaide coupable à la télévision, on paie l'amende, et l'on récolte en prime les voix des sirènes qui succombent au sourire mensonger du vieux beau. Comme souvent, c'est bien là que le bât blesse. Les mots ne sont que des mots, et se tatouer des slogans sur les nichons ne sert à rien. Il est essentiel que les filles se décident à démontrer mathématiquement les équations de l'inégalité. Les discours resteront vains tant qu'ils ne reposeront pas sur les épaules d'Euclide et Pythagore. La mathématique est le seul langage qui ne puisse se faire de bois. Alors les filles, faut vous y mettre. Mais pas moi, je peux pas, j'ai un handicap. 

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Commentaires
M
Dans la liste des farouchement opposés au droit de vote des femmes, on retrouve notre Gourmont...
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R
A lire aussi, Stuart Mill "de l'asservissement des femmes" superbe livre clairvoyant d'un vrai féminise pratiquant (oui!)..c'est réédité.Je me demande si George Sand l'a lu. Le même Stuart a écrit aussi un livre anti-écolo avant la lettre "de la nature" car les deux combats vont ensemble: dans la nature les femelles sont généralement asservis tandis que le viol est un moyen "normal" de reproduction (voir granger "natural history of rape".<br /> <br /> J'ai toujours le vague projet d'un livre sur "le féminisme au masculin"... Car il; y a de belles choses autant que pas mal de stupidités! A la grandeur de condorcet, de Laclos répond la bêtise d eMaréchal ou de Romain Gary!
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R
contraception, droit d'avoir un compte en banque sans accord marital, criminalisation du viol... et j'en passe: on revient de loin. En même temps deux femmes ont décroché le prix Henri Poincaré.<br /> <br /> Un peu de sexisme, pour finir: Au début du XXe.s, les socialos se méfiaient du vote des femmes pensant qu'elles soutiendraient le vote clérical, ce qui était probable. Pétain envisageait le vote des femems car beaucoup le soutenaient ...;par tradition féministe! Eh oui: on ne veut pas mesurer l'importance qu'eut "la femme française" ds "deux MArie", Duclos et Maugeret... CEs braves dames, antisémites, vomissant Dreyfus furent auss pionnières du féminisme! La libération a été menée par des femmes courageuses qui en ont pris plein la gueule! Mais tout est à faire, particulièrement dans la mentalité des parents, mais aussi des filles! ici, dans le nord, c'est le pire: les files du moins certaines disetn clairement qu'elle veulent "se faire cloquer "trois mômes, (paternité imposée souvent: on fait croire au mec qu'on a une contraception , puis on le vire fois les enfants nés) pour quitter les parents, avoir un logement et vivre de la CAF... Y a du boulot.<br /> <br /> entendu jadis à la sortie de l'école de Bousignies sur-Roc, villageà la situation géographique insensée (voir wiki), dans la bouche d'une mère: "come c'est une fille, je l'ai allaitée moins longtemps"... Bef, on peut aider, faire des lois, tout est dans la mentalité des filles...et ya du boulot. Laclos le disait déjà:<br /> <br /> <br /> <br /> "<br /> <br /> Ô femmes! approchez et venez m’entendre. Que votre curiosité dirigée une fois sur des objets utiles contemple les avantages que vous avait donné la nature et que la société vous a ravis. Venez apprendre comment, nées compagnes de l’homme, vous êtes devenues son esclave, comment, tombées dans cet état abject, vous êtes parvenues à vous y plaire, à le regarder comme votre état naturel; comment, enfin, dégradées de plus en plus par une longue habitude de l’esclavage, vous en avez préféré les vices avilissants, mais commode, aux vertus plus pénibles d’un être libre et respectable. Si ce tableau fidèlement tracé vous laisse de sang froid, si vous pouvez le considérer sans émotions, retournez à vos préoccupations futiles. Le mal est sans remède, les vices se sont changés en moeurs. Mais si au récit de vos malheurs et de vos pertes vous rougissez de honte et de colère, si des larmes d’indignation s’échappent de vos yeux, si vous brûlez du noble désir de ressaisir vos avantages, de rentrer dans la plénitude de votre être, ne vous laissez pas abuser par de trompeuses promesses, n’attendez pas les secours des hommes auteurs de vos maux: ils n’ont ni la volonté ni la puissance de les finir, et comment pourraient-ils vouloir former des femmes devant lesquelles ils seraient forcés de rougir? Apprenez qu’on ne sort de l’esclavage que par une grande révolution. Cette révolution est-elle possible? C’est à vous seules de le dire puisqu’elle dépend de votre courage. Est-elle vraisemblable? je me tais sur cette question; mais jusqu’à ce qu’elle soit arrivée et tant que les hommes régleront votre sort, je serai autorisé à dire, et il me sera facile de prouver qu’il n’est aucun moyen de perfectionner l’éducation des femmes "<br /> <br /> Choderlos de Laclos, Des femmes et de leur éducation, 1783. <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Je vous conseille cependant la lecture de "faut-il réduire les femmes en esclavage?", de Stefen Hecquet, un ami des "hussards" dans les années 60 et avocat des collabos... Tout de même, on revient de loin!
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G
... de case à cocher, et je n'imagine pas que tu m'envoies un courriel à chaque fois .... Merci quand même de ta réaction !<br /> <br /> PS: je n'ai jamais pu me résoudre à coucher ... avec mes supérieurs !!!
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M
je réponds, je réponds. Sur un point au moins. Je t'accorde qu'il serait juste, si les femmes touchent une prime "sous vêtements" qu'il faudrait l'équivalent "after shave" pour les mecs. Et je suis vraiment désolée - sincèrement - que tu aies été victime d'un fait de discrimination positive. Mais aussi, c'est un peu de ta faute, fallait coucher !
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