La poésie de Sheldon Cooper...
Ceux d'entre vous qui sont accros de séries TV américaines de dernière génération connaissent Sheldon Cooper et sa bande de copains : de fort brillants sujets, docteurs en physique ou astrophysique à seize ans, férus de comics, parlant Klingon couramment, et complètement déconnectés des réalités sociales. La caricature - hilarante– de ces nerds n’a pas plu à tout le monde, suscitant chez certains universitaires américains qui se sont sentis visés des réactions acerbes. « Nous ne sommes pas comme ça ! ». Voire. Sheldon se gausse du doctorat de biochimie de son amoureuse platonique pas piquée des vers elle non plus, balance vanne sur vanne à son pote Howard, un ingénieur, et ne se tient plus de rire quand on lui présente un docteur en littérature. Bien sûr, tous ne sont pas comme ça. Mais s’il est une constante chez les exclusifs de la mathématique, c’est non pas la condescendance envers les sciences sociales ou la littérature, mais simplement une incapacité structurelle à regarder le monde sans se foutre au préalable un compas dans l’œil. Bien sûr, il est impossible de généraliser. Mais une bête étude statistique démontrera aisément qu’une majorité écrasante de jongleurs de fractales est totalement imperméable au primesautier, alors que tout un chacun, à l’étal d’un marché, s'esbaudira des séquences d’une coquille saint jacques.
Pour être honnête, j'aurais dû ranger cet article sous la catégorie n'importe quoi, mais j'y arrive pas !