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Melting Pot et vin blanc doux
27 mai 2009

Pour Marilé, maiss les autres peuvent lire aussi, hein.

Je suis quasi sûre de l'avoir déjà raconté, mais j'ai plus vite fait de recommencer que de chercher dans les archives, surtout que l'anecdote date déjà de quelques années.

Or donc, on est au cœur de l'été, et à l'heure la plus chaude de la journée. Je somnole assise sur le rebord de ma fenêtre, quand un brouhaha furtif s'insinue dans ma léthargie. Des bruits de pas souples sur le goudron chaud, des froissements de tissu, comme un vol de nonnes qui serait venu se poser devant l'entrée de la chapelle, mais pas exactement. Il y manque le verbiage. Curieuse, j'ouvre les yeux, et oui, c'est bien un vol de nonnes, des robes noires à guimpe blanche, des voiles immaculés serrés autour de visages cuivrés d'indiennes. Taciturnes que c'est rien de le dire (mouarf  -) Eh oui, c'est ça qui m'a fait douter de leur arrivée un instant, la nonne en bande, ça piaille pire que les mouettes quand y'a du vent. Celles-là doivent appartenir à l'un de ces ordres dont les membres font voeu de fermage de gueule, sauf en cas d'urgence, où il leur est permis de crier "au feu". Comme c'est la première fois qu'il m'est permis d'observer in vivo cette espèce fascinante (faisons un peu de féminisme sans poil au pattes ni subtilité aucune, des gonzesses qui choisissent de fermer leur gueule, j'en connais pas une seule - en fait j'en connais pas une seule qui en soit capable). Je souligne la provocation et je laisse la place pour Orlando.




encore un peu.



Voilà.
Donc j'observe. La moyenne d'âge doit se situer dans les 65 ans, on échange quelques tapotements de manche vite réprimés par le regard sévère de la chef, et deux silouhettes seulement se singularisent par leur vivacité, abritées des regards dans l'ombre du mur. Ces deux-là doivent avoir moins de vingt cinq ans, des poupées de porcelaine brune, et l'une des deux, le visage encore arrondi par des lunettes en OO jette un coup d'oeil dans sa manche et éclate de rire, instantannément rejointe dans son hilarité par sa comparse. La chef se retourne, le sourcil intimidant d'impératif, juste au moment où dans le mouvement qu'elle fait pour masquer son rire, la demoiselle laisse échapper un portable flambant neuf.
Cette fois, c'est moi qui suis prise de fou rire. Elles sont en train de s'envoyer des SMS. Je ne suis malheureusement pas capable de vous décrire la vitupération gesticulatoire de la Duegne, mais je dois à ces nonnes-là l'un de mes plus durables fous rires. Et j'aurais bien fermé ma gueule une semaine entière pour pouvoir lire le texto.

Voilà, si t'es sage, je te raconterai la vieille qui pisse derrière les bagnoles avec l'intégralité des habitants de providence aux fenêtres.

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Commentaires
M
J'en causerai à ma tante qui est une pro du droit canon, mais à mon avis zont pas trop le droit les nonnettes, de se SMSer !
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M
Voilà,j'attends la vieille qui pisse derrière les bagnoles maintenant^^
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M
vas-y, je m'installe.
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M
Bon ben si t'es sage je te raconterai celle qui raye les bagnoles qui empietent sur les trottoirs alors ^^
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Melting Pot et vin blanc doux
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