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Melting Pot et vin blanc doux
18 mai 2008

Hoquet

Hoquet : Le vocable désigne une contraction intempestive du diaphragme et de la glotte, et trouve son origine au Canada. Les premiers émigrants francophones, pas encore en délicatesse avec l’Anglois dans ce coin perdu du monde, organisèrent au cours d’un des premiers rigoureux hivers qu’ils passèrent sur les rives gelées du Saint Laurent, une partie d’un jeu appris des peuplades autochtones opposant les ressortissants des deux nations. Il s’agissait de tenter d’envoyer dans les buts adverses, grâce à une crosse en bois, un gros galet rond tout en patinant sur des tibias d’animaux à la surface gelée de la rivière. Las, un ressortissant français, après avoir reçu le galet dans le sternum, fut pris d’une série de ces contractions doubles qui l’empêcha durant quelques minutes de poursuivre l’exercice. Les Anglais, inquiets, et craignant que l'incident ne déclenchât les hostilités que l'on sait, mais qui advinrent sous un prétexte encore plus fallacieux[1], firent cercle autour du malheureux en lui demandant avec insistance Is it OK ? Leur victime pantelante ayant fini par opiner, le vocable hoquet en vint rapidement à désigner en français cette affection bénigne, et en anglais, sous l’orthographe légèrement différente de hockey, le jeu lui-même.

 


 

[1] Ouais, tout ça va en fait démarrer à Pittsburgh, parce qu’un obscur planteur du nom de George Washington fait élever un fort modestement nommé Fort Prince George, (ah, ça plante à la lecture hein ?) dont des Français désoeuvrés vont le déloger. De fil en aiguille, ça dégénère, on embauche les indiens de part et d’autre, les gouvernements respectifs envoient des renforts, surtout les Anglais, qui finissent par prendre Québec, et, sur l’élan, la Guadeloupe.
On est partis pour une guerre mondiale qui dit pas son nom. Le conflit va gagner l’Inde et le Pacifique, les Espagnols vont se battre au côté des Français, et Frédéric de Prusse se dit qu’il serait trop con de pas profiter du merdier ambiant pour essayer de piquer l’Autriche aux Autrichiens. Enfin bon, ça dure sept bonnes années, jusqu’à la signature du traité de Paris. Les Anglais se taillent la part du lion, avec tous les territoires américains à l’est du Mississipi, et, au choix, le Canada ou la Guadeloupe.
Les Français choisissent de garder la Guadeloupe, et ça se comprend, vu comment ça caille au Canada l’hiver. Et viendez encore me dire que je fais des notes de bas de page pour rien, tiens.

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