Y'a des choses importantes.

A dire, et Alain, lecteur qui laisse pour la première fois des commentaires sur ce blog, et que je remercie chaleureusement les a dites.
Oui la provocation est essentielle, non Desproges n'était pas antisémite, mais pas tout à fait de la même façon que de Villiers, ne vous en déplaise  Monsieur PP le moqueur.
Je suis, j'ai toujours été, mauvaise argumentatrice, mais bonne compreneuse (et je vous emmerde(1)). Et n'ai pas l'intention de me lancer dans une démonstration vaine à l'usage de ceux qui - bien plus intelligents que moi - refusent de lire tout seuls des évidences.
Je l'ai expliqué en privé à Orlando qui pose beaucoup de questions mais ne répond pas à la seule que je lui pose moi. Pourquoi les références fréquentes, sous la forme du "étonnant non?" à un Desproges vis à vis duquel il m'affirme avoir toujours eu des réserves ?
Que mon amour, mon admiration de Desproges pose problème, et me rendent moi-même suspecte d'anti sémitisme, de racisme ordinaire ou de je ne sais quelle tare de pouacre hargneux (et le terme n'est pas de ceux qui me sont coutumiers) me donne à penser que les bafouilles que j'écris depuis déjà quelques années sur divers blog doivent laisser transparaître ces tares. On peut être raciste sans le savoir, mais pas sans que les lecteurs s'en aperçoivent.
Où, quand, dans lequel de mes écrits relève-t-on ne serait-ce qu'une caution du désamour de l'autre (mis à part celui des imbéciles primaires ?).
D'après PP le Moqueur, et Orlando, je présente toute la pathologie du fan aveuglé par son idole. Je ne m'en défendrai pas, bien que jamais je n'aie idolâtré personne. Ou alors considère-t-on que connaître par coeur ou presque, l'oeuvre d'un, de plusieurs écrivains, chansonniers, amuseurs, artistes (rayons la mention inutile) relève de l'idôlatrie ? C'est qu'alors je suis fort bien pourvue d'idoles en tous genre. De Tom Waits à Jarry, de Brassens à Vian, de Whitman (serais-je une carlabruniste qui s'ignore?) à Bierce, de Molière à Cortazar, de Neruda à Jara, de Paolo Conte à Prévert, la liste est longue, très longue, de ceux que j'aime, et sous la "domination" intellectuelle et morale desquels je me place, délibérément, de mon plein gré, par l'abus de lectures répétées.
Que la bien pensance, la psychorigidité morale, les refuseurs du rire sain et salvateur s'insurgent de voir mes neurones (si j'ai bien compris, je reste quand même une fille intelligente) se mettre à valser à toute allure à la lecture de ceux-ci ou à l'écoute de celui-là, auquel je dédie encore une révérence posthume, ça ne m'empêchera pas de dormir, de sourire, ni de profiter du soleil, ni d'élever mes enfants dans l'amour de la provocation et du rire, ils sont, dieu merci, suffisamment pourvus en libre arbitre pour discuter mes choix, mes goûts, mes excès ou insuffisances et grandir beaux et forts et lumineux comme un matin de montagne.
Pour le reste, je ne me suis jamais posée en Zorro, même si une similitude de noms nous rapproche, je ne partirai pas en guerre, j'ai assez à faire de celles qu'on me déclare ici ou là (j'en profite pour informer mes lecteurs que côté Providence, c'est la chienlit, depuis que je suis revenue à la maison les malcontents de tous bords viennent sonner à ma porte à toute heure du jour pour m'opposer leurs personnelles exigences, et ma patience décroît à mesure que filent les jours) donc, je ne partirai pas en guerre disais-je, le port de la salade ne me seyant qu'au cabas (oui, j'oubliais Dumas, au rang des amuseurs inconsistants qui me ravissent), et à bon entendeur(s) donc, salut, j'écoute Desproges autant que ça me chante, surtout que cette année, comme à son habitude, le mois de mars n'a pas passé l'hiver, mais moi si, et c'est toujours ça de pris sur l'adversité. Etonnant non ?
(1) citons nos sources : Pierre Desproges, Les rues de Paris ne sont plus sûres. "Je suis très gentil et je vous emmerde".

Comments

[Chris]

Merci Marie. Pour quoi? L'amour bien sûr.