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Melting Pot et vin blanc doux
26 février 2008

polésie observée (1)

Y’a rien d’inné dans le chant d’un oiseau. Tout ça vient seulement de ce qu’il est créature sociable, aime communiquer, et ne se sait se résoudre à l’isolement du silence. Alors, tout jeune, chaque oisillon, doté d’un maître, apprend sa langue. Entre deux sommes très courts, il répète des phrases. A chaque essai c’est mieux. Plus juste, plus complexe, plus assuré aussi. Un oiseau qu’aurait pas de maître, il s’en chercherait un pour apprendre à causer. C’est ainsi que font les perroquets, les mainates, les corbeaux, les pies, les geais, les étourneaux, et même les rossignols qui sont les moins liants. Ça ne fait pas d’eux de grands esprits. Les grands esprits, chez les oiseaux comme chez les hommes, recherchent l’harmonie bien plutôt que le son. Tel cet oiseau d’un magnifique jardin qui, aux après-midi de silence, siffle l’air de Mozart qu’il a appris du portable qui sonne quelquefois sur la table dehors, et ravit de son art le Wolfgang dans sa tombe.


 

(1) mais par qui on sait pas.

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