Heureusement que je suis là.
Le Père de Marcel Pagnol considérait qu’il ne faut jamais perdre une occasion de s’instruire. Je suis bien d’accord avec ce digne instituteur, et heureusement qu’il y a encore des quidams comme lui et moi pour tenter d’élever un peu le niveau de culture générale navrant que vous affichez tous sans vergogne ici et là. Comme vous l’avez justement remarqué (parce que vous n’êtes pas complètement cons, c’est Noël, et il faut emballer des tonnes de paquets plus ou moins consentants dans du papier qui brille orné de bolduc frisottant. Mais avez-vous seulement songé, en vous emmêlant les doigts dans le scotch double face, à vous interroger sur l’origine de ce fameux bolduc ? Non, évidemment. Pourtant ce genre d’exercice manuel devrait vous booster un intellect désœuvré durant cette sorte de tâche. Heureusement, je supplée. Le bolduc donc, vient de la ville Hollandaise de Bois le Duc où l’on fabrique, de temps immémoriaux, des rubans de fil de lin ou de coton pour ficeler les paquets tout joli.
Soyez gentils, quand vous
expliquerez ça à vos invités ébahis le soir du réveillon entre la dinde et le
fromage, précisez d’où vous tenez votre savoir. Ca fera autant de lecteurs
potentiels à ajouter aux dix fidèles qui, assoiffés de connaissance, se jettent
vainement tous les matins sur ces pages dans l’espoir de se trouver moins nuls
après qu’avant.